Mourir à soi-même - Apocalypse (3/4)


L’espérance qui brave la mort

« ... ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. » (Apocalypse 12:11b)


Ce verset nous amène à nous questionner sérieusement :

  • Est-ce que j’aime ma vie sur terre plus que celle à venir ?
  • Est-ce que je réalise que la vie à venir sera bien meilleure que le meilleur de cette terre ? 
  • L’espérance du salut est-elle une ferme assurance ou une simple doctrine à laquelle je souscris tout en restant attaché à cette terre ?


C’est l’espérance de la résurrection et de la gloire à venir qui me motive jour après jour à vivre sans aucun compromis dans la sainteté. C’est à cause de cette espérance que tous ces martyrs préféreront mourir plutôt que d’accepter la marque de la bête. Ils regardent au Seigneur et à la Cité à venir plutôt qu’à cette terre qui va bientôt disparaître.


« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée. Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ! » (2 Pierre 3:10-12)


Les saints vaincus ?

Porter sa croix et renoncer à soi-même, telles sont les conditions sine qua non pour suivre le Seigneur Jésus-Christ (Matthieu 16:24-25).


C’est pour cette raison que les saints doivent être vaincus dans les derniers temps :


« Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. » (Apocalypse 13:7a)

« Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux » (Daniel 7:21)


Cela peut sembler paradoxal que Jésus appelle le saint « celui qui vaincra » (Apocalypse 2:7, 11, 17, 26 ; 3:5, 12, 21 ; 21:7) et que ce même saint devra être vaincu. Mais c’est seulement après avoir été vaincu que l’on devient plus que vainqueur en Jésus-Christ !


Celui qui vaincra est celui qui aura appris à se délecter (et se délester) dans le Conseil de Dieu (Jérémie 23:18), là où l’on se perd en Dieu et où la conscience de soi s’affadit jusqu’à disparaître. C’est seulement de cette défaite que peut jaillir la victoire, de cette mort que peut jaillir la vie.


Tout ce qui relève du « moi », de ce que je juge juste et bon doit mourir à la croix afin de véritablement vivre pour Dieu.



Prêtres pour Dieu

« À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père » (Apocalypse 1:5b-6a)


Jésus est à la fois l’Agneau de Dieu et le Souverain Sacrificateur. Quel est donc notre rôle de prêtres dans la nouvelle alliance en Christ ?


« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. » (Romains 12:1)


Qu’osons-nous offrir à notre Seigneur ?
Dans l’ancienne alliance, une bête aveugle, boiteuse ou ayant un autre défaut, n’était pas acceptable pour être sacrifiée à Dieu.
Laissons-nous le Seigneur mettre du collyre dans nos yeux et redresser ce qui est courbé en nous pour nous tenir dans Sa présence ?
Est-ce que Dieu agrée aujourd’hui l’offrande que nous sommes ?


Se mettre à nu

« Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière. » (Apocalypse 4:6)


Quiconque veut se tenir devant le trône de Dieu sera face à cette mer limpide comme le cristal et les 4 êtres vivants qui Le louent sans cesse sont couverts d’yeux devant et derrière. Cela nous parle des 3 dimensions de transparence exigées par le Seigneur :
• Transparence devant Dieu : Il sait tout de nous et Il s’attend à ce que nous Lui
confions tout.
• Transparence vis-à-vis de soi-même, sans déni, ni mensonge sur soi.
• Transparence vis-à-vis de la communauté des saints à qui nous devons rendre compte pour pouvoir être encouragés et corrigés, pour ressembler toujours plus à Christ.


Cette transparence requiert une mise à nu, de faire tomber tous les masques, toutes ces fausses sécurités derrière lesquelles on se plaît à se cacher. Cela engendre embarras et gêne mais c’est le moyen que Dieu a choisi pour que l’Épouse de Christ devienne acceptable à Ses yeux.


« Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux. » (Apocalypse 5:1)


Le parchemin aux 7 sceaux comporte la destinée de l’homme. Seul Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu, pourra l’ouvrir car Il est Lui-même une lettre ouverte du Père. Lors de Son séjour sur terre, Il témoignait constamment du Père, que ce soit en privé (face interne du parchemin) ou en public (face externe), avec ou sans paroles, et c’est ce qu’Il attend de Son Épouse.


Laissons-nous le Saint-Esprit graver la loi du Seigneur dans nos cœurs jour après jour ou nous contentons-nous de l’apparence de la piété ?


Accepter d’être vu « sous un mauvais jour », d’être repris par d’autres, devoir s’humilier en demandant pardon, confesser ses péchés, nous prépare quotidiennement à notre destinée glorieuse du règne de 1000 ans avec Christ.


Vivre hors-système

Les disciples de l’Église primitive vendaient leurs biens et partageaient tout (Actes 2:44-45 ; 4:32). Cette vie communautaire n’était pas basée sur les principes de ce monde mais sur les règles du Royaume de Dieu.


« Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » (Colossiens 3:1-3)


Il est possible aujourd'hui de vivre en communauté ou au minimum de jouir d’une communion fraternelle quotidienne. En effet, comment progresser si mon frère ou ma sœur en Christ ne me voit qu’une fois dans la semaine et ne sait pas ce que je traverse ?


C’est en se frottant quotidiennement les uns contre les autres que les cailloux irréguliers et tranchants des rivières deviennent des galets bien lisses...


Cela peut supposer de faire des choix radicaux qui montrent où sont nos véritables priorités :
• Déménager pour me rapprocher d’une communauté vivante de saints.
• Accepter de gagner moins d’argent pour avoir plus de temps.
• Me dépouiller de tous les biens non essentiels.
• Etc.


En bref, ne plus vivre pour soi mais pour Dieu, au service des autres membres du Corps de Christ.


Cette mort à soi est en réalité le début d’une vie passionnante avec Dieu, en dehors de tout système humain.


« Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés. » (Actes 2:47b)


Pour vivre cela, mourons à nous-mêmes !

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