L'idolâtrie et la religiosité (3/3)

 

Focus sur la religiosité

 

• La religiosité est basée sur une fausse image de Dieu, une fausse conception de Lui. C’est donc une idolâtrie ! L'homme religieux ne conçoit pas de recevoir gratuitement de la part de Dieu, mais il veut "payer" pour recevoir ("Vous croyez que je suis assez bon pour recevoir quelque chose du Seigneur ? Je ne sais pas si j'aime assez le Seigneur pour recevoir une telle grâce, et puis, je n'en suis pas digne...").

• Caïn : "Pour plaire à l'Eternel, pour Lui faire une offrande agréable, pour m'approcher de Lui, je dois travailler dur et Lui donner ce que j'ai eu du mal à produire" (offrande religieuse). Abel avait, quant à lui, compris que tout effort était inutile. Il savait que Dieu avait tué un animal afin de confectionner des vêtements de peaux à Adam et Ève qui couvraient leur péché. Selon l'enseignement de ses parents, Abel savait donc qu'il ne pouvait être agréable à Dieu qu'en s'approchant de Lui avec un sacrifice où le sang devait couler. Cela montrait qu'il avait compris qu'il avait besoin du sang d’un agneau, pour s'approcher de Dieu, et que Dieu recevrait son offrande dans Sa GRÂCE. Dieu n’est PAS religieux. On ne peut PAS mériter ses dons !

• Jésus était très dur envers les pharisiens et a dénoncé leur religiosité. Race de vipères ! Insensé ! Hypocrites ! Conducteurs aveugles ! Sépulcres blanchis !... alors qu’ils observaient la loi. (Matthieu 23:25-28)

• La religiosité est un piège : on croit travailler pour Dieu alors qu’on travaille avec l’ennemi. Le religieux a "l'apparence de la piété, mais renie ce qui en fait la force" (2 Timothée 3:5). Il porte de faux fardeaux, a de fausses interprétations de la Parole.

« Or, le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. » (2 Corinthiens 3:17)

 

• Il existe des terrains favorables à la religiosité. En voici quelques uns :

1. L'orgueil :  « C’est nous qui avons toute la révélation, les autres n’ont rien compris… ».  

Dieu résiste aux orgueilleux mais Il fait grâce aux humbles (Jacques 4:7). La stratégie de l’adversaire est de nous pousser à être fiers – même des bonnes actions telles que le temps que nous passons à lire la Bible, nos efforts pour témoigner, pour aider les pauvres… 

Il sait que si nous accomplissons la volonté de Dieu avec un cœur orgueilleux, notre travail pourra finir par nous amener à la chute. 

2. La religiosité nous pousse à croire que nous connaissons déjà l’opinion du Seigneur, ce qu’Il dit et ce qui Lui plaît, dans le but de nous empêcher d’écouter et d’entendre Sa voix. 

Cette tromperie nous fait croire que Ses paroles de correction, Ses reproches, Ses exhortations sont pour les autres, mais jamais pour nous (1 Timothée 6:3-5).  

Est-ce que j'agis pour en tirer une quelconque reconnaissance ?  

« Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? À moins peut-être que vous ne soyez réprouvés. » (2 Corinthiens 13:5) 

3. Le zèle pour Dieu. 

« Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence. » (Romains 10:2) 

 Les croyants remplis de zèle sont les plus difficiles à arrêter par l'adversaire donc sa stratégie de l’adversaire est de les pousser trop loin !
Attention aux faux-fardeaux !
La culpabilité peut nous pousser à un grand zèle pour le Seigneur, et nos sacrifices deviennent alors des tentatives d’expiation pour nos fautes.
C’est une insulte à la croix qui, seule, peut ôter notre culpabilité.

4. Une mauvaise conception de Dieu. La religiosité cherche à nous faire servir le Seigneur dans le but d’obtenir Son approbation, au lieu que nous le servions parce que nous l’avons obtenue par la croix de Jésus.
Espérer gagner par nos sacrifices l’approbation de Dieu ouvre toute grande la porte à la religiosité, parce qu’un tel service n’est pas basé sur le sang de Jésus, mais sur la tentative de faire par nous-mêmes l’expiation de notre péché.

Notre désir de lui être agréable doit toujours avoir pour objet Sa joie, et non notre besoin d’être acceptés par Lui. En Christ, notre acceptation est déjà acquise (Éphésiens 1) !

Soyons centrés sur Lui et non sur nous-mêmes !

Comment démasquer la religiosité ?

 

• Quelles sont mes motivations pour servir Dieu ?

• Est-ce que je sers Dieu afin d’avoir en retour ?

• Ai-je soif de reconnaissance ?

• Le « qu’en dira-t-on » est-il un frein dans ma vie ?

• Est-ce que je me compare aux autres, me crois supérieur(e) aux chrétiens moins consacrés que moi ? Est-ce que je vois toujours la paille dans les yeux des autres, mais rarement la poutre dans les miens ? 
• Est-ce que je juge, critique, méprise dans mon cœur ?

« Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui ? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir » (Romains 14 : 4)

• Est-ce que je me réjouis de mes performances (Luc 10:20 / Matthieu 23:23) ? L’état de mon cœur est bien plus important que mes performances, qui viennent de toute façon de Dieu.

• « Lapider à coups de versets » : l’arme du religieux est la Bible qu’il manie sans avoir eu la révélation... 
« Il est écrit » ! Le religieux est souvent animé d’un zèle amer et d’un esprit de dispute. 

S’il nous fallait attendre d’être parfait pour pouvoir servir le Seigneur, personne ne serait jamais qualifié !...

Nous devons obéir à Dieu à cause de ce qu’Il a fait et non pour qu’Il fasse quoi que ce soit.

Le légalisme utilise l’effort humain et des rituels pour s’améliorer et grandir spirituellement. 

« Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons pu porter ? » (Actes 15 : 10)

Un croyant dirigé par l’Esprit de Dieu s’appuie sur la grâce de Dieu qui le rend capable de vivre. Il crucifie la vieille nature en portant la croix. 
 

Conclusion

 

• Abattons les idoles que Dieu nous révèle (2 Rois 18:4-7). Détruisons dans nos mentalités toutes les images, les simulacres de la réalité, et soyons rendus

conformes à l’image de Christ. 

• Gardons-nous des idoles (1 Jean 5:20-21).

"Si vous m'aimez, gardez mes commandements"
(Jean 14:15)

Fuir l'idolâtrie, c'est montrer notre amour et notre reconnaissance à notre Sauveur et Seigneur.

L'idolâtrie et la religiosité (1/3)
L'idolâtrie et la religiosité (2/3)